Bilan CGT du mandat 2012-2015

BILAN CGT DU MANDAT 2012-2015

A l’heure de la fin de ce mandat, il temps de faire un bilan de ces 3 dernières années, car le futur se prépare aussi avec les expériences du passé.

Tout d’abord, notons les points négatifs, et les difficultés rencontrées par les salariés.

Le début de ce mandat fut marqué par le « règne » de Bruno Doerler avec une vraie fracture de communication et de confiance entre la direction et les équipes. Il avait entamé une métamorphose de l’association perdant de vue les valeurs associatives qui sont les nôtres, entrainant notre ( je dis volontairement « notre ») association dans une spirale. L’association a alors sombré dans des dérives qui ont conduit les salariés du siège à débrayer 1h en juin 2013, montrant ainsi leur désaccord avec la politique de la direction générale en place. Ce débrayage avait une vraie valeur symbolique, sans mettre en péril l’activité, et envoyant un message fort à la présidence.

 Par la suite, il y a eu une période de latence, avec un organigramme fluctuant et les départs successif de différents membres du codir, et des réorganisations successives, qui ont été difficiles à intégrer pour les salariés. Il a fallu, alors mettre des mots sur les maux : burn-out, dépression, arrêt de travail, stress, rupture conventionnelle, surcharge de travail, fermeture de village.

 Puis vint, avec l’arrivée de Pascal Werner à la direction, une période d’austérité (pour parler comme le gouvernement) avec un « serrage de vis » budgétaire. Cette période, encore en cours pour le moment, est synonyme de baisse des effectifs, baisse de la durée des contrats saisonniers, donc hausse de la précarité, et baisse de quantité des prestations fournies, et baisse du périmètre (avec la fermeture de plusieurs villages : Villefranche de Panat, Espalion, Fleurance, Chateauneuf du Faou, Meyrueis, les Sables d’Olonne, Okaya). Cependant, l’embauche de jeunes en Emploi Avenir, a permis à une centaine de jeunes d’avoir une nouvelle chance professionnelle et d’avoir un pied à l’étrier. Ces embauches ont pourtant eu un effet pervers que les organisations syndicales, notamment la CGT, avait identifié : l’embauche des contrats d’avenir a été faite au détriment de contrats saisonniers avec notamment le raccourcissement de la durée des  contrats de beaucoup de saisonniers titulaires

Une tendance actuelle, inquiète également beaucoup de salariés sur les villages, il s’agit de la non reconduction de gestion de VVF sur certains sites. Les Mairies qui se désengagent et qui pour le coup laissent toute une équipe sur le carreau. Ce genre de situation est très compliqué à vivre pour les salariés. Les élus CGT demandent donc à la direction une véritable anticipation afin d’éviter au maximum la perte des villages, notre vrai cœur de métier.

Malgré tout,  ces difficultés ont été aussi accompagnées, fort heureusement de points positifs.

Les équipes sont restées soudées et solidaires, consciencieuses, volontaires et efficaces puisque malgré ces difficultés, la qualité fut au rendez-vous. Les économies ont été réalisées, et les équipes espèrent que cela sera utile afin d’en finir avec cette « austérité » et pouvoir retrouver de l’élan pour l’avenir.

Ces efforts ont d’ailleurs été plusieurs fois notés dans des messages de Pascal Werner, et une reconnaissance concrète a été envoyée aux équipes :

-          la médaille du travail pour les salariés avec plus de 25 ans d’ancienneté (on attend maintenant pour les 20 ans),

-           un accord avec une prime d’intéressement (même si la somme est cette année faible, le principe est bien de partager le fruit de tous ces efforts, tous ensemble),

-          les chèques déjeuners versés aux salariés des villages sans restaurants (on attend le versement pour tous),

-          un accord sur l’aménagement du temps de travail prenant en compte les jours fériés au réel,

-           un accord sur la mutuelle notamment la portabilité gratuite.

Tout cela a d’ailleurs été porté par les élus de la commission paritaire.

  Il faut noter aussi une démarche humaine du président, Paul Reynal, qui ne sait que trop bien à quel point les ressources humaines, au sens propre du terme, sont un pilier de notre activité.

D’autre part, les équipes ont aussi noté une vraie évolution des « outils de travail » : rénovations des villages, déménagement du siège, évolution informatique en cours et création du nouveau système Phoenix. VVF villages s’inscrit aussi désormais dans une démarche RSE, et revient vers des préoccupations et des valeurs associatives.  En bref, VVF villages va de l’avant et ça se sent !  

Je conclurai ce bilan par une citation de Jean Jaurès :

«  C’est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source »

Et je terminerai en précisant que les élus CGT s’efforceront d’alimenter la source, en gardant les revendications nationales :

-          Une hausse significative des salaires notamment pour les plus bas niveaux avec le SMIC à 1700€

-          Une retraite à 60 ans avec 37.5 anuitées.

-          Améliorer le pouvoir d’achat des salariés

-          Baisse du temps de travail avec le maintien du salaire

-          Encourager l’allongement des contrats saisonniers

-          Une prime de précarité pour les intérimaires du ménage le samedi et une vraie indemnité pour les stagiaires

-          Veiller aux conditions de travail et notamment à la qualité des logements saisonniers

-          Défendre le code du travail mis à mal par la loi macron

-          Soutenir les salariés du commerce (auquel le service commercial est assimilé) pour la fermeture du dimanche.

-          Travailler efficacement avec le CHSCT contre les risques psycho-sociaux, avec  un vrai droit à la déconnexion pour les cadres et la prévention des burn-out et dépressions professionnelles.

Comments

[mireille]

bien dit et bien fait continuer avec la CGT